ARTHUR RIMBAUD Poème AUBE Texte original en FRANÇAIS Rimbaud

Poème en prose de Rimbaud

Arthur Rimbaud
Aube

De: Illuminations

Texte original en français

Littérature française

” Aube “ est un poème d’Arthur Rimbaud, il fait partie des Illuminations et a été écrit entre 1873 et 1875.

Arthur Rimbaud a écrit tous ses poèmes entre 16 et 21 ans. Pour lui, la poésie est un moyen d’exprimer sa révolte. Rimbaud considérait que le vrai poète est un voyant. La création poétique a été une véritable aventure.

Après les poèmes en vers, il compose les Illuminations (mot anglais qui signifie enluminure mais conserve le sens du mot français : axé sur une autre réalité), qui est un recueil de poèmes en prose.

Au niveau chronologique, « l’Aube » représente le début, le commencement, le moment de la journée donc le sens temporel et dans un sens plus large le début de la vie. « Aube » vient du mot latin « Alba » qui signifie blanche, et qui rappelle l’innocence, la pureté et l’enfance.

Ci-dessous vous pouvez lire le poème original d’Arthur Rimbaud ” Aube ” en français.

Vous pouvez lire le texte traduit en anglais du poème ” Aube ” (an: Dawn) d’Arthur Rimbaud sur yeyebook en cliquant ici.

Dans le menu ci-dessus ou sur le côté, vous pouvez lire le texte du poème d’Arthur Rimbaud ” Aube ” traduit dans d’autres langues: italien, espagnol, allemand, chinois, etc.

Bonne lecture et bonnes Aube.

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Arthur Rimbaud

Aube

Poème en prose de Rimbaud

Texte original en français

J’ai embrassé l’aube d’été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte.

Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq. A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.

En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi.

…