GIACOMO LEOPARDI Poésie À SILVIA Livre CHANTS Texte Français
Giacomo Leopardi
À Silvia
( Chants )
Chant XXI
(1828)
Classiques de la littérature italienne
Poésie, Texte traduit en français
À Silvia est un poème de Giacomo Leopardi et est l’une des paroles les plus célèbres écrites par le poète de Recanati (Italie). Le poème “À Silvia” a été composé par Giacomo Leopardi en 1828, immédiatement après “Le Risorgimento”. Le thème central de la poésie «À Silvia» de Giacomo Leopardi, comme d’habitude pour le poète de Recanati, est la destruction des espoirs et des illusions de la jeunesse.
Poésie “À Silvia” fait partie du recueil de poésie “Chants” (Ita: I Canti) du poète Giacomo Leopardi, et est le chant XXI.
Les “Chants” (ita: Canti) de Giacomo Leopardi contiennent trente-quatre lyriques composées par le poète entre 1817 et 1836. Les “Chants” (ita: Canti) sont considérées comme le chef-d’œuvre de Giacomo Leopardi.
Parmi les poèmes de Giacomo Leopardi inclus dans les “Chants” (ita: Canti), on se souvient:
Chant nocturne d’un Berger nomade dans l’Asie (ita: il Canto notturno di un pastore errante dell’Asia),
Le passereau solitaire (ita: Il passero solitario),
Le soir du jour de fête (ita: La sera del dì di festa),
À la lune (ita: Alla luna) (proposé ici),
À Silvia (Ita: A Silvia)
Les Souvenirs (Ita: Le rimembranze)
Le genêt (ita: La ginestra),
L’infini (ita: L’infinito), un des poèmes les plus représentatifs de la poésie de Giacomo Leopardi, que vous pouvez trouver sur yeyebook, en cliquant ici.
La samedi du village (ita: Il sabato del villaggio) que vous pouvez lire sur yeyebook, ici.
La liste complète des Les chants de Giacomo Leopardi peut être trouvée comme index et lue au bas de cette page.
Ci-dessous, vous pouvez lire le texte du poème de Giacomo Leopardi “À Silvia” traduit en français.
Vous pouvez lire le texte italien original du poème de Giacomo Leopardi “A Silvia” sur yeyebook ici.
Dans le menu en haut ou sur le côté, vous pouvez lire le poème des Les chants de Giacomo Leopardi “À Silvia”, traduit dans d’autres langues: anglais, allemand, espagnol, chinois, etc.
Bonne lecture et ciao Silvia!
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Giacomo Leopardi
À Silvia
Chant XXI
Poésie de: Les Chants
Texte traduit en français
Silvia, te souvient-il encore
Du temps de cette vie mortelle,
Quand la beauté brillait
Dans tes yeux fugitifs et riants,
Et que, pensive et gaie, tu gravissais
Le seuil de la jeunesse ?
Sonnaient les calmes
Voûtes, et les rues alentour,
À ta chanson sans fin,
Alors qu’assise à ton œuvre de femme
Tu t’appliquais, heureuse
De ce vague avenir que tu rêvais en toi.
C’était mai plein d’odeurs, et tu aimais
Passer ainsi le jour.
Parfois abandonnant
Les bien-aimées études, les pages fatiguées,
Où mon tout premier âge
Et le meilleur de moi se dissipaient,
Du haut des balcons du palais paternel
Je tendais mon oreille au son de ta voix
Et de ta main rapide
Qui parcourait l’âpre toile.
Je contemplais le ciel serein,
Les rues dorées et les vergers,
Là-bas la mer, au loin, et là les monts,
Langue mortelle ne dit pas
Ce qu’au sein j’éprouvais.
Quelles pensées de douceur,
Quels espoirs et quels cœurs, ma Silvia !
Tels alors nous paraissaient
La vie humaine et le destin !
Quand je revois une telle espérance,
Une passion m’oppresse,
Acerbe et désolée,
Et j’en reviens à souffrir de ma détresse.
O nature, nature,
Pourquoi ne tiens-tu pas
Ce que tu promettais alors ?
Pourquoi Te moques-tu de tes enfants ?
Avant que l’hiver même eût desséché les feuilles,
Toi, frappée, vaincue d’un mal obscur,
Tu périssais, fillette. Et tu n’as point connu
La fleur de tes années,
Ton cœur ne s’est ému
Sous la tendre louange de tes cheveux de jais,
De tes yeux amoureux et craintifs,
Et près de toi tes amies, aux jours de fête,
D’amour n’ont pas parlé.
Bientôt mourait aussi
Ma suave espérance : à mes années
Les destins refusèrent aussi
La jeunesse.
Ah ! comme,
Comme tu t’es enfuie,
Chère compagne de mon jeune âge,
Mon espérance pleine de larmes !
C’est donc cela, le monde ? Cela, l’amour,
Et les plaisirs, les aventures, les travaux
Dont nous avions tant devisé ensemble ?
C’est là le sort du peuple des mortels ?
À peine parut le vrai
Que tu tombas, fragile; et de la main
La froide mort près d’un tombeau désert
Tu désignais au loin.
…
..
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Giacomo Leopardi – Poésie À Silvia
Ita: A Silvia – chant XXI (1828)
Classiques de la littérature italienne
Texte traduit en français
G. Leopardi A Silvia Texte original en italien > ici
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Giacomo Leopardi
Les Chants
I. À l’Italie
II. Sur le monument de Dante qu’on préparait à Florence
III. À Angelo Maï
IV. Pour les Noces de ma sœur Pauline
V. À un Vainqueur du Jeu-de-Paume
VI. Brutus Minor
VII. Au Printemps
VIII. Hymne aux Patriarches
IX. Dernier Chant de Sapho
X. Le premier Amour
XI. Le Passereau solitaire
XII. L’Infini
XIII. Le Soir du jour de fête
XIV. À la Lune
XV. Le Songe
XVI. La Vie solitaire
XVII. Gonzalve
XVIII. À sa Dame
XIX. Au Comte Charles Pepoli
XX. La Résurrection
XXI. À Silvia
XXII. Les Souvenirs
XXIII. Chant nocturne d’un Berger nomade dans l’Asie
XXIV. Le Repos après la Tempête
XXV. Le Samedi au Village
XXVI. La Pensée dominante
XXVII. L’Amour et la Mort
XXVIII. À Lui-même
XXIX. Aspasie
XXX. Sur un Bas-relief d’une Tombe antique
XXXI. Sur le Portrait d’une belle Dame
XXXII. Palinodie
XXXIII. Le Coucher de la Lune
XXXIV. Le Genêt ou la Fleur du Désert
XXXV. Badinage
XXXVI. Blague
Fragments
XXXVII. Écoute, Mélisso
XXXVIII. Errant ici autour du seuil
XXXIX. Le rayon du jour s’était éteint à l’occident
XXX. Du grec de Simonide
XXXI. Du même
Chapitre supplémentaire
(dans certaines éditions uniquement):
Les nouveaux croyants