JACK LONDON Nouvelle Guerre UN PETIT SOLDAT Texte FRANÇAIS

 

Nouvelles de guerre

Jack London
Un petit soldat

(En anglais: War)

(1911)

 

Histoire de guerre

traduit en français

Texte intégral de la nouvelle

Littérature nord-américaine

 

” Un petit soldat “ (titre original en anglais: War) est une nouvelle de guerre américaine de Jack London publiée à Londres en 1911.

L’histoire de guerre “Un petit soldat” est une nouvelle courte dans laquelle Jack London nous transporte dans le quotidien insensé de la guerre, faite d’hommes avant de soldats. Une description précise nous fait vivre le jour un jeune soldat, dans son enthousiasme et dans son humanité qui lui coûtera cher, aussi absurde et inhumaine est la guerre.

En France, l’histoire de Jack London “Un Petit Soldat” est reprise dans le livre: “Un petit soldat et autres histoires d’hommes”.

Ci-dessous, nous présentons le texte complet de la conte courtes de guerre de Jack London “Un petit soldat” traduite en français.

La version avec le texte original en anglais de la nouvelle de guerre de Jack London “Un petit soldat ” (En anglais: War) peut être trouvée sur yeyebook en cliquant ici.

Dans le menu en haut ou sur le côté, vous pouvez trouver le texte de la nouvelle de guerre de Jack London “Un petit soldat” traduite en yeyebook dans d’autres langues: italien, allemand, espagnol, chinois, etc.

Bonne lecture, et no guerre, paix!

 

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Jack London

Un petit soldat

(En anglais: War)

(1911)

 

Nouvelle – Conte courtes

Texte intégral traduit en français

 

          C’était un tout jeune homme, il ne devait pas compter plus de vingt-quatre ou vingt-cinq ans, et sa façon de se tenir à cheval aurait fait ressortir la grâce indolore honte de sa jeunesse, si toute son attitude n’avait décelé quelque chose d’inquiétant.

Son oeil noir fouillait partout, il saisissait le balancement des brindilles et des branches ou sautillaient de petits oiseaux, interrogeait les formes changeantes des arbres et des fourrés en avant de lui et ce reporter constamment sur les touffes de broussailles qui jalonnaient les deux côtés de la route.

Tout en épiant de l’oeil il tendait l’oreille, bien que tout autour de lui régna un silence seulement interrompue par la sourde détonation de la grosse artillerie, tout là-bas vers l’ouest.
Son ouïe s’était accoutumé depuis tendeur de ce grondement monotone que la brusque cessation de ce bruit eût éveillé son attention en travers de larson de sa selle se balançait une carabine.

 

Tout son être était tendu à tel point qu une compagnie de cailles s’envolant en panique le fit sursauter automatiquement. Il arrêta son cheval et fit le geste d’épaule et sa carabine, il se ressaisit avec un sourire penaud et poursuivit sa course.

Il était si préoccupé par sa mission que des gouttes de transpiration lui picote les yeux et glissant le long de son nez et venaient s’écraser sur le pommeau de sa selle, la bande de son képi de cavaliers étaient également maculé, et son cheval tout baigné de sueur.
On était en plein midi par une journée écrasante de chaleur, les oiseaux et les écureuils eux-mêmes n’osait affronter le soleil et cherchait pour échapper à ses ardeurs les coins d’ombre parmi les arbres.

Le cavalier et sa monture était couvert de feuilles et de poussière de pollen jaune. Il se gardait en effet de quitter le sous-bois et demeurait autant que possible dans la lisière des broussailles. L’homme ne manquait jamais de s’arrêter et de scruter attentivement les environs avant de franchir une clairière ou de s’aventurer dans une pâture en terrain plat.

 

Il s’acheminait toujours vers le nord, alors quelles que fussent les détours de la route et semblait redouter ce qu’il cherchait.

Il n’était pas poltron, mais son courage s’apparentait à celui de l’homme moyen civilisé qui ne demandent en somme qu’à vivre et non à mourir.

Parvenu au sommet d’une petite colline il suivit une sente à bestiaux qui serpentait parmi des fourrés si épais il dut bientôt descendre de son cheval et le conduire par la bride, mais lorsque le sentier fit un coude vers l’ouest il l’abandonna et repris la direction du nord sous le couvert des chênes.

La crête se terminait en descente abrupte, si abrupte il ne lui fut possible d’avancer, quand zigzag sur la peau il glissait trébuchait parmi les feuilles mortes et les sarments de vigne vierge, sans quitter de l’oeil son cheval qui au dessus de lui menaçait à tout instant de perdre pied et de s’abattre sur son maître

 

Il était inondée de sueur et la poussière de pollen qui se logeait de façon irritante dans sa bouche et ses narines accentuait sa soif.

Malgré toutes ces précautions sa descente s’effectuait avec bruit et il devait fréquemment se tenir sur le qui-vive; écoutez si aucun signal suspect ne parvenait d’en bas.

Au fond du ravin il déboucha sur une plaine dont la végétation était si dense il ne put estimer son étendue, mais à cet endroit la configuration des bois changeait de caractère et il put remonté sur sa bête.

 

Ce n’était plus l’enchevêtrement de chênes tordus du flanc de la colline, de haute futaie au tronc large et puissant, jaillissait dans sol humide et gras il ne rencontrait çà et là que des forets clairsemés qui lui était facile d’éviter et parfois de vastes clairières sorte de parc à bétail et ont servi de pâturage avant que la guerre en u chasser les animaux.

Une fois parvenu dans la vallée il avança plus vite et au bout d’une demi-heure il fit halte devant une vieille clôture de fer à la limite d’une clairière celle-ci était, trop découverte à son gré, mais il était obligé de la traverser pour atteindre les arbres qui bordent le cours d’eau.

Il n’y avait guère que trois ou quatre cents mètres à parcourir pour franchir cet espace vide, mais l’idée de s’y aventurer ne le tentait guère: un fusil vingt mille peut-être pouvait très bien se dissimuler sous ce rideau boisé.

 

Il n’y avait guère que trois ou quatre cents mètres à parcourir pour franchir cet espace vide, mais l’idée de s’y aventurer ne le tentait guère un fusil peut-être pouvait très bien se dissimuler sous ce rideau boisé du bord de l’eau.

A Deux reprises il fit mine de s’engager dans la clairière et à deux reprises il s’arrêta effrayé par la solitude ambiante.

 

L’écho de la guerre qui vibrait sourdement à l’ouest évoquait la présence de milliers de combattants, ici tout n’était que silence mais la balle meurtrière pouvait jaillir d’innombrables embuscades.

Sa mission, néanmoins, consistait à chercher ce qu’il craignait de trouver, elle l’obligeait à aller de l’avant toujours, de l’avant jusqu’à ce que à un moment donné il ignorait où il rencontra enfin un autre homme, ou d’autres hommes du parti adverse, des éclaireurs comme lui pour faire son rapport comme l’exigeait, son devoir est annoncé à chefs qui l’avait pris contact.

Changeant d’avis, il tourna la clairière à l’orée des bois sur une certaine distance et de nouveau jetons un coup d’oeil dans la plaine cette fois par une échappée il aperçut une petite ferme, aucun signe de vie, pas de fumée aux cheminées, pas le moindre craquement de volaille dans la basse-cour.

 

Il regarda si longtemps par la porte béante de la cuisine qu’il s’attendait à avoir une fermière surgir à tout moment de cette sombre ouverture.

Il essuya de sa langue le pollen qui lui desséchait les lèvres rassembla ses rennes prenant son courage à deux mains, le corps et l’esprit raidit contre la peur, il se risqua en plein soleil.
Rien ne bougeait, il passa devant la maison, il s’approcha du mur de végétation, arbres et taillis qui bordait la rivière.

 

Une hantise le tenaillait, il redoutait une balle vint s’écraser dans sa chair frêle et sans défense, il’s s’aplatissaient, se faisait plus en plus petit sur sa selle.

Parvenu enfin au rideau d’arbres, il y attacha son cheval et franchit à pied la centaine de pas qui le séparait du ruisseau, large de cinq à six mètres, sans courant visible et d’une fraîcheur tentante.

Il mourait de soif mais il eut la prudence d’attendre un moment a l’abri des feuillages, les yeux rivés sur l’autre afin de prendre patience.

Il s’assit sur le sol sa carabine en travers des genoux, les minutes passèrent et peu à peu sa tension d’esprit diminua, il crut enfin qu’il ne courait aucun danger mais au moment où il allait séparer les hautes herbes pour se pencher sur l’eau, son oeil vit remuer celle du rivage opposé, sans doute était-ce un oiseau, mais il redoubla d’attention de nouveau les herbes.

 

Un visage apparut recouvert d’une barbe rousse vieille de plusieurs semaines, les yeux étaient bleus grand ouvert et vigilant et marquée au coin de l’œil gaz et malicieux dont l’engouement contrastait avec l’air fatigué et inquiet des autres traits du visage.

Le jeune homme remarqua tous ces détails avec une netteté extraordinaire car l’ennemi ne se trouvait pas à plus de cinq ou six mètres de distance.

Il eut juste le temps d’appeler sa carabine il visa sûr d’avance de frappèrent à mort l’individu qu’il tenait au bout de sa ligne de mire, presque à bout portant, cependant il ne tira pas.

Lentement il abaissa son arme sans quitter des yeux celui auquel il laissait la vie, une main apparut donnant un bidon et l’homme à la barbe rousse se pencha sur l’eau pour remplir son récipient.
Il entendit le glou glou de l’eau qui y pénétrer, puis bras bidon et barbe disparurent derrière le rideau d’herbes qui se referma.

Le jeune éclaireur attendit un long moment et en fin de compte, sans étancher sa soif, regagna à pas de loup l’endroit où il avait attaché son cheval, il enfourcha la bête, traversa derechef la clairière inondée de soleil, il s’enfonça dans l’abri protecteur des bois.

 

 

II

 

Autre journée brûlante étouffante au milieu d’une clairière, une ferme isolée avec de nombreuses dépendances et un verger des bois, sort le jeune homme à l’oeil noir et vif monté sur sa selle il gagne la maison et pousse un soupir de soulagement.

La ferme de toute évidence avait été le théâtre d’un furieux combat au début de la saison, déchargeur les étuis de cartouches rouillées tachée de vert-de-gris jonchaient le sol ou des sabots de cheval avaient laissé, a côté de la cuisine dans le jardin s’alignaient des tombes marquées de croix de bois numérotée un chêne non loin de là panda et les cadavres de deux hommes que les intempéries avait à demi dépouillés de leurs vêtements leur visage ou chair bouffie est méconnaissable n’avait plus d’expression humaine.

Le cheval flaira les cadavres et poussa un sourd hennissement d’effroi, son maître le caressa pour le rassurer, il descendit de sa selle, il l’attacha plus loin.

 

Il pénétra dans la maison, l’intérieur en était saccagée, partout il foulait des cartouches vides tout en examinant les pièces l’une après l’autre il jetait de furtifs regards au dehors, par les fenêtres.

Les hommes avaient campé là et dormi dans tous les coins, sur le plancher d’une chambre il vit des tâches significatives témoignant clairement qu on y avait couché les blessés.

Le jeune homme sortit, mena son cheval derrière la grange et entra dans le verger, une douzaine d’arbres pliaient sous le poids de pomme mûre.

 

Il en emplit ses poches, les croquant à pleines dents à mesure qu’il les accueillait, puis une idée lui effleura l’esprit d’un coup d’oeil au soleil.

Il calcula le temps nécessaire pour rentrer au camp, il retira sa chemise en noir les manches et en confectionna un sac qui l’emplit de pomme.

Au moment où il allait enfourché son cheval l’animal dressa soudain les oreilles, l’homme aux aguets entendit le martellement à peine distinct dans pas de cheval sur le sol mou, il se glissa derrière l’angle de la grange.

 

Une douzaine de cavaliers sortant de la lisière du bois arrivaient, n’était plus qu’à une centaine de mètres de la maison, vers laquelle se dirigeait tout droit.

Parvenu à la ferme, quelques-uns descendirent de cheval et les autres restèrent en celle, indiquant ainsi que leur visite serait courte.

Ils tinrent conseil, il les entendit en effet discuté avec animation dans la langue odieuse de l’envahisseur.

Le temps passait et il semblait incapable de prendre un parti.

Le jeune éclaireur glissa sa carabine dans sa botte, sauta sur son cheval et attendit impatiemment, tenant en équilibre sur le pommeau de sa selle son sac de pommes.

 

Des pas s’approcher, alors il piqua si violemment ses éperons dans les flancs de son cheval que celui-ci en gémit de douleur et bondit en avant au coin de la grange.

Il vit l’intrus: un gamin de dix-huit à vingt ans tout au plus presque, un enfant en uniforme, se jeter en arrière pour éviter d’être écrasé en même temps dans un écart de son cheval. Le cavalier a les soldats qui entouraient la ferme alertés, plusieurs avaient sauté à bas de leurs chevaux et épauler leurs fusils.

Il passa devant la porte de la cuisine et devant les corps desséchés se balançant à l’ombre obligeant ainsi ses ennemis à contourner au trot le devant de la maison coup de feu claqua plus insolite mais.

 

Il courait à bride abattue pencher en avant et aplati sur sa selle, agrippant d’une main son sac de pommes et de l’autre guidant sa bête.

La barre supérieure de la clôture mesurait un mètre trente de haut mais il connaissait son cheval et il la franchit d’un bond dans une galopade furieuse, qui fut saluée de plusieurs balles perdues.

Huit cents mètres le séparaient des bois et le cheval sont rapprochés on rapides foulées, a présent tous les hommes tiraient et si vite que les coups de feu se confondaient en une véritable décharge.

Une balle touché sa coiffure à son insu, mais une autre qui traversa son sac de pommes lui indiqua que le tir se préciser. Serrant les dents il se fit de plus en plus petit, lorsqu’une troisième balle ricoché contre une pierre entre les jambes de devant de son cheval lui siffla à l’oreille.

 

Les tirs des ennemis ralentit, le jeune homme se crut sauvéè il, exulte il avait et passer sans une égratignure à travers cette incroyable tirs de barrage, il jeta un coup d’oeil derrière lui: en effet ils avaient vidé leurs magasins, certains rechargeaient leurs armes, d’autres ils coururent vers leurs chevaux derrière la maison.

Deux déjà montée apparaissait au coin de la ferme en plein galop, au même instant il vit un homme c’était à n’en pas douter, il le reconnut, le gaillard à la barbe rousse, poser un genou à terre abaissez son fusil et viser froidement pour la battre à distance.

 

Le jeune éclaireur bête son cheval d’un coup d’éperon et la fit dévier de sa course pour éviter le tir tout en s’inclinant bien bas sur sa selle, mais le coup ne partit, à chaque foulée du cheval les bois se rapprochait, encore deux cents pas, et le coup ne partait toujours point et alors il entendit la détonation.

Ce fut d’ailleurs la dernière chose qu’il entendit car il était mort avant de s’abattre de tout son long dans la poussière.

Et ceux qui l’ont regardé depuis la maison l’ont vu tomber, ont vu le corps rebondir quand il a heurté le sol et ont vu le pommes rouges tomber et s’éparpiller tout autour de lui.

Ils riaient de l’explosion inattendue de pommes et applaudissaient pour le tir à longue distance de l’homme à la barbe rousse.

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Jack London – Un petit soldat

En anglais: War (1911)

Conte courtes – Histories de guerre

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Jack London

Jack London (né John Griffith Chaney le 12 janvier 1876 à San Francisco et mort le 22 novembre 1916 à Glen Ellen, Californie) est un écrivain américain dont les thèmes de prédilection sont l’aventure et la nature sauvage. Il est l’auteur de L’Appel de la forêt et d’autres romans célèbres (Croc-Blanc, Le Talon de fer), dont certains (Martin Eden, Le Cabaret de la dernière chance) auto-biographiques.

 

 

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